Cumulus, le cloud en mode Emmental

emmecloud

En juillet dernier, la Confédération a lancé un appel d’offre en vu de se doter de sa propre plateforme Cloud. Aujourd’hui, l’OFIT rend publique le résultat et son choix c’est porté sur les entreprises américaines Teradata et Hewlett-Packard. Le but de la Confédération de baisser les coûts, d’augmenter l’efficacité et la sécurité est certes louable mais le fait de s’équiper avec du matériel américain vas totalement à l’encontre des mesures de sécurité et de confidentialité que se doit d’avoir ce genre d’infrastructure.

En effet, la firme HP est connue pour implémenter des modules permettant à la NSA et ces différents services de récolter toutes les données transitant par les infrastructures concernées. En 2007, on découvrait un backdoor (porte-dérobée) affectant 23 modèles de laptop de la marque.  En 2008, le service ANT (Access Network Technology) qui fournit aux différents services les outils d’espionnages proposait IronChef, un système touchant directement les serveurs Proliant d’HP.

IRONCHEF provides access persistence to target systems by exploiting the motherboard BIOS and utilizing System Management Mode (SMM) to communicate with a hardware implant that provides two-way RF communication. (HP Proliant 380DL G5 server)

En 2010, un nouveau backdoor est apparu dans un système de stockage HP.

Enfin, en 2013, HP doit à nouveau avouer la présence d’un backdoor dans ses systèmes de stockages, une porte ouverte sur un accès administrateur présent depuis 2009.

 

Que faire ?

Malheureusement, HP n’est pas  la seule marque qui connaît ce genre de rapprochement avec la NSA, Cisco ou Dell sont aussi impliquées dans cet espionnage à grande échelle.  Les chinois avec Huawei ainsi les russes prennent part à ce jeu, même si l’on en entend moins parler. Le plus effrayant, c’est que l’on sait maintenant que la NSA implémente ces espions dans le matériel directement, dans les firmwares (des disques dures Western Digital par exemple) ou dans le BIOS des produits américains.

Dès lors, il y a deux pistes à exploiter.

La première consiste à donner le mandat à nos École Polytechniques de développer, en partenariat avec des entreprises suisses, le matériel ainsi que les logiciels indispensable à l’infrastructure d’un Cloud  en se basant sur des logiciels open sources déjà existant. Cette solution a les avantages de donner un superbe essor au développement de la technologie suisse ainsi que que de positionner notre pays sur le marché du Big Data en adaptant la Constitution pour garantir l’identité numérique et en mettant en place un véritable réduit national numérique.

La deuxième solution ou solution du moindre mal consiste à exiger l’inspection des codes sources et du matériel étrangers comme l’a fait la Chine. Mais cette solution ne peut être parfaite car la technologie avançant, il sera de plus en plus difficile de déceler des backdoor infiltrés directement dans les processeurs ou puces électroniques.

La sécurité informatique repose sur 3 axes:
– le facteur logiciel (des entreprises suisses comme Exocloud ou Cloudfoundry sont compétentes dans ce domaine)
– le facteur matériel (un mandat pour l’EPFL serait une bonne solution)
– le facteur humain qui est le plus critique (une formation et un contrôle stricte doit se faire à l’interne)

La Confédération se doit de prendre en compte ces trois axes dans l’élaboration de sa stratégie informatique.  Dans le cas contraire, c’est la porte ouverte à de potentielles attaques sur des infrastructures critiques tel que la défense, la stratégie énergétique et économique. Il faut impérativement se préparer maintenant à faire face à ces nouvelles menaces, lorsque l’on sera mis sous pression par les USA (on à déjà eu un avant goût avec lors de la guerre qu’ils ont remporté sur le secret bancaire)  ou quand l’Union Européenne voudra vraiment affaiblir la Suisse, il sera trop tard…

 

 

Sources :

http://www.ictjournal.ch/News/2015/04/23/HP-deploiera-le-cloud-de-la-Confederation.aspx
http://www.silicon.fr/nsa-backdoors-disques-durs-serveurs-91761.html
http://www.itbusinessedge.com/cm/blogs/weinschenk/security-staffs-must-beware-as-hackers-knock-on-the-backdoor/?cs=13603
https://nsa.gov1.info/dni/nsa-ant-catalog/servers/index.html#IRONCHEF
http://www.securityweek.com/backdoor-vulnerability-discovered-hp-msa2000-storage-systems
http://news.dice.com/2013/07/11/hp-keeps-installing-secret-backdoors-in-enterprise-storage/http://www.zdnet.fr/actualites/la-chine-veut-voir-le-code-source-des-logiciels-etrangers-39813834.htm

NON au décret ETS1

Bildung-Betreuung-falscher-Ort-zum-SparenSuite à la votation par le Grand Conseil du décret ETS1 qui met en place un programme d’austérité touchant massivement à notre système éducatif, le Parti Pirate Valais rejoint les critiques déjà formulées par la FMEP.

Nous ne devons pas prétériter les générations futures car l’enseignement représente aussi une richesse et la qualité de la formation de nos jeunes dépend véritablement de cet investissement primordial à garantir pour un niveau de formation élevé et une école performante.

Ces mesures drastiques vont toucher des piliers importants de l’école tels que le titulariat, l’animation pédagogique ainsi que les activités culturelles, sportives et de prévention santé.

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Google Street View en Valais

das_google_auto_s8Depuis le 10 juillet, les Google Street View Cars sont de sortie en Valais. En plus de la voiture, Google utilise dans d’autres domaines des vélos, des sac à dos pour les sentiers de randonnée et même des motoneiges (par exemple pour la station de ski de Zermatt). Techniquement, Google utilise 8 caméras HD pour créer la vue à 360 °. En plus de l’imagerie 3 appareils laser sont utilisés dans un rayon de 50m pour effectuer le relevé des données 3D pour les représentations 3D sur Google Maps. En troisième et dernière fonction, Google enregistre les noms des réseaux sans fil (SSID + l’adresse MAC) proches de leur position pour que les utilisateurs avec une mauvaise réception GPS puissent fournir des informations de positionnement.

Ceci est techniquement intéressant et pratique pour de nombreux utilisateurs, mais quand est-il de la politique de confidentialité?  À cette fin, le Walliser Bote a demandé à Christian Schnidrig, coprésident de la section Valais de donner son avis sur le sujet (en allemand) :

20140708 WB Google Streetview – Immer schön lächeln.pdf by Piratenpartei Wallis / Parti Pirate Valaisanne

Weitere Links:

– 07.07.2014 1815.ch Google Street View Restrisiko bleibt
– 10.07.2014 SRF Google Street View: Achtung, Aufnahme!

Assemblée générale 2014

L’assemblée générale du Parti Pirate annonce le début de la troisième année de la présence des pirates en Valais. En plus de la réélection de Christian Schnidrig comme co-président pour le Haut-Valais, Jérémie Constantin a été choisi comme second co-président et représentera la partie francophone. Mélanie Hartmann a été nommée au poste de secrétaire, Matthias Hurni comme trésorier ainsi que Valentin Abgottspon et Christian Seematter comme assesseurs.

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Les évènements récents, tel que la démission de la future préposée à la protection des données Mme Siegenthaler, montrent l’importance qu’un parti défende la transparence de nos institutions et cela contrairement au pouvoir dominant qui est très actif dans l’évitement de l’ouverture et empêche ainsi la formation d’une opinion publique objective.
18 questions parmi lesquelles la surveillance vidéo, la rétention de données personnelles par les hôteliers et les négligences quant à l’utilisation de données personnelles par les autorités étaient à l’ordre du jour et restent ouvertes.
Les élections de 2015 ainsi que la réforme des institutions valaisannes (R21) ont aussi été des sujets abordés.

Communiqué de presse
Article du Nouvelliste